Vous rêvez de faire le tour d’un centre de données afin de voir où sont hébergées vos données ?
J’ai eu l’occasion grâce à mon stage de visiter un Datacenter d’IBM qui permet aux grandes entreprises de sauvegarder les informations en cas de crash.
Ils appellent cela un Disaster Recovery Plan qui permet donc à toute firme ayant les moyens de garder en lieu sûr les Téra/péta de données confidentielles.
Pour rentrer, vous devez tout d’abord montrer patte blanche et être munis d’une carte RFID vous donnant l’accès au hall d’entrée, sans cela vous restez dans la rue. (N’oubliez pas de sourire, vous êtes filmé en permanence)
Une fois dans le hall d’entrée, nous commençons la visite par une pièce remplie de près de plus de 500 batteries très proches des batteries de voiture (12volts) toutes mises en série permettant en cas de coupure électrique de prendre le relai avant que les diésels ne se lancent.
Entre chaque pièce que nous avons traversée, se trouvent des SAS munis de portes blindées coupe-feu et de bandes adhésives au sol qui permettent d’empêcher la poussière de passer entre les pièces. (Slaaash, Slaaash… sa colle :-D)
Nous nous sommes après rendus dans deux salles avec de gros moteurs (diésel Caterpillar qui fait la taille d’une pièce de 5m carrés) qui sont fixés au sol par des poutrelles, ceux-ci permettent en cas de panne électrique de générer du courant pendant près de 72 heures.
Descendons dans les parkings et dans le bas se trouvent les éléments qui permettent de refroidir les pièces serveur.
Une grande partie des murs/plafond est remplie de tuyaux de cuivre évacuant de l’eau froide permettant l’extraction de la chaleur jusqu’à de très gros « frigos ». (Watercooling)
Juste à côté se trouve une pièce qui permet la répartition électrique, normalement les serveurs ont une alimentation redondante, mais pas toujours.
Il y a donc deux fournisseurs d’électricité redondante qui arrivent par deux endroits différents (nord, sud du bâtiment) et normalement les serveurs sont reliés sur les deux raccords. Cependant il existe des serveurs ou éléments qui n’ont pas ces deux alimentations et il existe donc une ligne commune qui commute le fournisseur en cas de défaillance de l’un ou l’autre.
Nous remontons par des ascenseurs au niveau supérieur et là, nous arrivons dans le cœur du bâtiment : les pièces serveur !
Chose très étonnante la pièce est relativement chaude, je dirais près de 20 °C ! Je questionne donc notre guide et celui-ci me répond que les serveurs avant étaient près de la barre des 10 °C, mais que cela n’était pas nécessaire et que cela était beaucoup plus vert.
Toutes les fermes de serveurs sont protégées par des grillages fermés sous clé afin que d’autres locataires ne puissent toucher aux infrastructures tierces.
L’aération viens du sol et est assez fraiche, les câbles réseaux sont dispatchés vers le haut et reparte vers les FAI en fibre ou RJ45.
En cas d’incendie, nous avons 7 secondes pour quitter la pièce ! Un gaz se propage dans la pièce retirant tout oxygène dans la chambre afin d’étouffer la source de feu.
Si après 10 minutes, les capteurs détectent toujours une source, des extincteurs automatiques à eau se déclenchent pour sacrifier la pièce et non le bâtiment.
Et voilà, ici se termine ma visite des bâtiments IBM qui selon moi doivent ressembler à ceux de Planethoster dont les serveurs sont aussi hébergés dans une tour IBM, mais a Montréal.
WoW! Très impressionné par l’efficacité démontrée hier le 24 janvier 2012!!!! ;-(((
J’ai hâte de lire leur explication!
Selon moi c’est tout à fait inconcevable!
Ils devront rééditer leur brochure à https://www-03.ibm.com/services/continuity/resilience.nsf/pages/toronto/$file/toronto_center-information-brochure_french.pdf
Marc